Si je n'avais que quelques mots pour mettre fin à l'ignorance et donner faim à la tolérance ; ne serait-ce que vaincre les idées reçues ou tout simplement convaincre (vaincre ensemble)... Parce que l'on a peur de ceux que l'on ignore ; parce que l'on condamne facilement pour leurs opinions, ceux qui osent prendre le risque de se tromper, quand soi même on se mure dans le silence ou l'incommunicabilité.

Je me demande parfois ce qui est préférable : oser une parole au risque de se tromper et de blesser? Ou bien simplement se taire au risque de paraître indifférente? J'ai usé des deux avec différentes personnes, lorsque cela me paraissait approprié et je me suis trompé plus d'une fois...

Il y a aussi toutes ces intentions que l'on prête aux autres : on n'ose rarement en assumer la (m/p)aternité  mais comment seraient-elles "prêtées", ces intentions, si elles n'étaient pas nôtres avant tout? Combien de temps faudra-t-il pour que nous les reprenions enfin à notre compte? Combien de temps pour que nous apprenions à les dépasser? Comment aller plus loin, si l'on ne vient pas à elle en premier lieu, pour ceux qui ont humblement besoin de passer par là?

J'ai vu bien des personnes plus libérées que moi-même face à la vie, et malgré toutes leurs libertés, je ne perçois qu'une immense intolérance... Et pourtant, en toute sincérité, ce ne sont pas là des intentions que je leur prête. On peut me reprocher d'avoir des opinions et de risquer de les partager, mais je ne les ai jamais tenues pour immuables... Hélas le silence ne me fait pas grandir et le dialogue parfois se brise. Si c'est là mon erreur, que l'on daigne me corriger. Et pour les dialogues que je n'ai pas su nouer, que l'on ne me reproche pas de l'indifférence là où ma timidité m'afflige...

Moi, j'avais rêvé d'une autre vie (enFantine et pas Misérable).