PetitRenard : Merci pour ces gouttes d'or, dans ce désert qui dort...
Kabotine : j'ai failli croire que ce blog était vide... mais en faisant défiler le joli fond je n'ai pas été décue...
PetitRenard : Oupsss, merci d ton obstination et de ton passage... En effet, ça passe mal sous Internet Explorer... Firefox me convient sans doute mieurx ;)
becassine : Bonsoir Petit Renard , j'aime bien ton désert ..ce ti soleil au loin ...cet étendue de sable ...on doit être bien !:)
PetitRenard : L'Adrar sous le vent, un premier de l'an... Merci de ton passage ;)
becassine : Bisous petit renard :)
PetitRenard : Kikoo becassine. Big Bisous et Bonne Année ;)
gribouillon : un petit bonjour en passant...cela fait si longtemps :)
PetitRenard : Coucou gribouillon! Cela fait si longtemps en effet!!! Heureux de te voir passer, au gré du vent!
MangakaDine : Salut PetitRenard, je t'écris ici parce que j'espère que cet endroit tu en prends encore soin et que tu ne vas pas le laisser à l'abandon. Voici un petit article pour éradiquer les spams de Joueb, si jamais ca te dit de venir nous aider, c'est par là : [Lien]
PetitRenard : Merci MangakaDine, j'ai en effet pris soin de réserver le mode Admin à quelques élus... (j'aime pas les spams)!
zakath-nath : The Navigator's Children
campanita : Legend of Zelda : Echoes of Wisdom
zakath-nath : Gladiator II
zakath-nath : Ouija: un été meurtrier
castor : L'arme ultime contre les morts vivants
zakath-nath : Dans l'ombre du maître
zakath-nath : Prophétie
Et puis après ?
Quelques mots en passant.
Comme pour oublier les faux pas,
Et faire mentir les « Faut-pas ».
Un brin de temps loin de cet espace,
Un peu de place en dehors des agendas.
Et les déserts qui se murent en silence
Et ces airs lointains de transhumance.
De la brume originelle émerge peu à peu
L’esprit engourdi, qui ne sait s’il peut
Encore en ce court instant
Laisser de son passage
Une brève trace…
Note fugace,
Laissée à l'incertitude
D'une lecture improbable.
Et dans cet acte hasardeux
Qui de l’écrivain ou du lecteur
En devient réellement l’acteur ?
Un sourire, un émoi, une larme
Une musique, une note
Souvenir
Au plaisir…
On voudrait des mots,
On voudrait de l’art ;
Quelque chose de beau,
Un autre regard,
Voyager pour rien,
Prendre un autre train,
Partir pour ailleurs,
Seul ou à plusieurs
S’évader de soi
Quitter ses pourquoi
Accéder au jour
Accepter l’amour
On voudrait l’émoi
On voudrait l’égard
Un secret pour soi
Au fond d’un placard
Les doigts qui se frôlent
Désirs inavoués
La peur dans sa geôle
Sentiments avortés…
Je me souviens de ces peurs enfantines, dans les allées de neiges : poursuivi par mon ombre, un improbable loup à mes trousses ; et je cours jusqu’à la lumière, seul havre pour vaincre la pénombre et ses fantômes. Ma respiration dans l’air soulève des halos de vapeur : et je laisse partir mes peurs au vent glacial. La bise, comme on l’appelle : le vent du Nord qui modèle les congères lorsqu’il souffle sur le plateau. La nuit aussi est glaciale, silencieuse, religieuse peut-être. Le seul bruit de mes pas qui s’enfoncent dans la croute de neige, et mon cœur qui bat à tout rompre. Dans cette aire lumineuse que dégage le seul réverbère du quartier, je reprends mes esprit pour entamer la dernière portion : la plus longue. J’ai raccompagné la petite voisine, jouant les braves pour la rassurer ; mais c’est à moi maintenant de rentrer dans le noir… J’ai peur ; il fait froid ; cela me rappelle la mort bien que je ne l’ai pas encore connue…
Sur l’ancienne place du Trône-Renversé, carrefour de bien des lignes, je m’étais engouffré dans l’une des bouches comme à mon habitude : la machination allait reprendre le long de la ligne bleue, dans ses boyaux sombres et sinueux. Au premier havre, on profitait a nouveau de la lumière pour replonger vers la station suivante qui me rappelait un bateau incendié : ah les cendres du mât ne fumaient plus guère en ce lieu.
Je me mettais en quête de construire un collier et cherchait quelque fil hypo-gustatif (le fil dentaire n’étant pas assez solide) et des perles à chaise. Un marchand me proposa quelques modèles, mais ni le montant, ni les coloris ne me plurent et leur cours onéreux me dissuadèrent d’en faire acquisition.
Ah la belle vie là,
faisait rêver bien des gens en quête de l’Eldorado ; j’aurais surement aspiré à pareille aventure, mais sortant de mes
songes, j’oyais le son du célesta ; l’ingrat de service fit
détaler le joueur à la sauvette et les vendeurs de passage. L’achat pèlerin n’était pas autorisé en
ces lieux.
Tandis que l’attention des contrôleurs à la barre baissait, un vendeur parvint à placer quelques accroche-choux artistiques qu’il fixait à l’envers des manteaux féminins, par dépit galant sans même effleurer les intouchables hanches. Ici les femmes d’une autre classe, deux plis chics à la taille, fleuraient quelques parfums aux arômes enivrant.
Je suivis un couple et les vis liés, étant moi même poussé par quelque sentiment étrange, ou je ne sais quel démon saugrenu : je cherchai dans ma poche la photo d’une femme, pour unique secours, celle face à qui toutes les autres devaient paraître bien ternes. Et je partis dans une étrange envolée lyrique, rêvant de réunifier sur mon char les deux Gaules et toilettant mon cheval.
Ce dernier s’arrêta sur la chaussée provoquant un soudain embouteillage. A défaut de triomphe, je me retrouvais blême devant mon civique tort « Hue ! Go ! » criai-je à ma monture ; elle repartit enfin pour se retrouver aspergée après la dernière porte, d’eau fine qui venaient des fontaines voisines.
C’est là que prit fin mon voyage bleu: accompagné d’un ami allemand, Herr Heuerr-See, je revenais sur paris et suite à quelque correspondance me retrouvais au bercail pour noter toute cette aventure.
As-tu pris les mots que j’avais égarés,
Laissés en suspend au dessus du clavier
Lettres en désordre pour ne pas retrouver
Tout les non sens que j’y avais caché ?
As-tu lu tous ces mots que je ne sus éditer
Comme des accrocs à mes humeurs oubliées
En poèmes, mémentos et autres brefs énoncés
Jusqu’à mes silences en ces heures méditées ?
N’as-tu pas vu les photos que j’avais publiées
Souvenirs de voyages, carnets de routes et autres clichés
Instantanés de vie sans légende, paysages colorés
Aux milles sourires, regards et visages gravés ?
As-tu entendu ces chansons que j’avais fredonnées
Musiques légères ou industrielles, musiques trempées
En français, en anglais, mélodie de mots rimés
L’écouteur à l’oreille, le monde et son défilé.
As-tu senti les émotions ici où là délivrées
Dans un concert, un coup de gueule, un billet
Bribes de vies, tranches d’histoires rédigées
Là, les instants partagés deviennent éternité…
Une femme, un sourire,
Une dame, un désir,
Une larme, un soupir
Une alarme, où courir
Un regard, une dune
Un renard, une lune
Un espoir, une brune
Un départ, sans rancune
Une danse, un recueil
Une ambiance, un accueil
Une avance, un clin d’œil
Une chance, nouveau seuil
Un cadeau, une princesse
Un joyau, une promesse
Un écho, une caresse
Un piano, délicatesse
Un béguin, aventure,
Un airain, doux murmure
Un câlin, sa brulure,
Une main, sans armure…
Nous arrêtâmes un instant, amants, atomes d’univers
Les mains serrées, frémissement, cœurs à découvert
Relisant très lentement quelques mots de Prévert...
J’ai croisé une gothique qui m’a dit: la vie c’est la mort de l’amour et l’amour de la mort.
Puis j’ai croisé un croque-mort qui m’a affirmé que la mort était l’amour de sa vie.
J’ai croisé un mort-vivant un peu dépressif qui m’a dit que sa vie se résumait à la mort de son amour.
Une amie m’a dit avec amour qu’elle aimait la vie à mort.
Un poète m’a écrit que la mort serait de vivre sans amour.
Jane Manson (la frangine à Marylin ?) chantait « Aimer c’est mourir un peu ».
Aragon disait « Il est plus facile de mourir que d'aimer. C'est pourquoi je me donne le mal de vivre Mon amour... »
Des amoureux affirmaient s’aimer à la vie, à la mort.
Et cette litanie serait sans fin si je devais tout énumérer rien qu'avec ces trois mots.
De ces trois composants
Quelle est donc l'équilibre?
Quel savant fou ou quel petit enfant
Aura la formule qui rend libre?
"La vie est une cerise
La mort est un noyau
L'amour un cerisier."
J.Prévert
Que faire quand les mots sont creux, les écrits se croisent et les distances se creusent ? Les poètes pleurent en d’autres crises. D’où vient cette blessure subtile, ce sentiment intime et pourtant tactile, la fuite du temps en ces lignes futiles ? Le secret que je cache à mon insu, quand se créent les mots de mes cris, se révèle peu à peu en ses creux inégaux. Et si le dessein n’est pas clair, c’est qu’il faudra y revenir, par touches successives…
Et cela vous laisse un sentiment d’idéal perdu, l’impression d’un bonheur jadis connu mais qui vous serait désormais interdit. Et c’est dans le désir que le poète se perd en ses vers : c’est le vœux d’une caresse légère, qui soudain de la poule vous donne la chair. Et dans ce frémissement à faire s’effondrer les plus grandes tours, le souffle léger exhalé par les lèvres empruntes d’amour, un laps d’éternité à soudain sous vos yeux pris cours. Et dans ces étreintes qu’en rêve on peut vivre cent fois, dans ces « Je t’aime » le soir au fond des bois, dans ces poèmes qu’on peu écrire sans loi, toujours ce thème qui nous redit l’indicible émoi.
Mais le poète, dans sa supposée malédiction, connait en son cœur, du désir la valeur. Et pour la préserver d’une probable frustration, préfère au plaisir, le simple souvenir de cette vive émotion. Alors il repart solitaire dans ce monde, tentant ici ou là d’écrire ses passions. On le croit triste, nostalgique ou sans raison alors qu’il cherche toujours un cœur à l’unisson…
Et une ligne pour la une !
Je m’engouffrais dans la bouche béante, et me retrouvais sur un quai. Soudain mon château devint scène et je dus me courber aux trois quarts pour avancer. D’un pas hésitant, ma main sans détour elle se trouva à portée de vingt saines bouteilles, de renommée pour la Nation. C’étaient un Brouilly, dit de rôt, qu’un garde-lion avait acquis contre une poignée de basses tilles.
Sans savoir comment, je me retrouve étendu entre les cinq pôles d’un pentagramme à l’Hôtel Devil tandis qu’une chatte lèche mes joues. Une odeur pestilentielle sort de sa bouche qui quand elle l’ouvre, rive au lit ! Sortant de ce mauvais pas l’air royal, museau délivré, je revois les gens qui de ma tuile rient !
Jusqu’ici tout concordait et ces mêmes gens sur le chant élisaient Clémence aux victoire de la musique. Frank, l’un des roux sveltes, avait entonné à pleine gorge cinq cantiques qu’avait repris Charles (tout) de go, l’étoile montante qui allait faire un triomphe. Mais il ne la menait pas large en « teen » et son porte maillot-de-bain lui apprendrait bien assez tôt ce que les sables ont de corrosifs quand les plages musicales sont ternes.
Et quand ces fripons de nœuds y mêlent les pistes, est-ce la panade de la défonce, si l’on enlève à la déférence son air pour finir à la défense..
(demain, j’arrête le sucre glace… Désolé :s)