Lun | Mar | Mer | Jeu | Ven | Sam | Dim |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | 2 | |||||
3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 |
10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 |
17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 |
24 | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 |
PetitRenard : Merci pour ces gouttes d'or, dans ce désert qui dort...
Kabotine : j'ai failli croire que ce blog était vide... mais en faisant défiler le joli fond je n'ai pas été décue...
PetitRenard : Oupsss, merci d ton obstination et de ton passage... En effet, ça passe mal sous Internet Explorer... Firefox me convient sans doute mieurx ;)
becassine : Bonsoir Petit Renard , j'aime bien ton désert ..ce ti soleil au loin ...cet étendue de sable ...on doit être bien !:)
PetitRenard : L'Adrar sous le vent, un premier de l'an... Merci de ton passage ;)
becassine : Bisous petit renard :)
PetitRenard : Kikoo becassine. Big Bisous et Bonne Année ;)
gribouillon : un petit bonjour en passant...cela fait si longtemps :)
PetitRenard : Coucou gribouillon! Cela fait si longtemps en effet!!! Heureux de te voir passer, au gré du vent!
MangakaDine : Salut PetitRenard, je t'écris ici parce que j'espère que cet endroit tu en prends encore soin et que tu ne vas pas le laisser à l'abandon. Voici un petit article pour éradiquer les spams de Joueb, si jamais ca te dit de venir nous aider, c'est par là : [Lien]
PetitRenard : Merci MangakaDine, j'ai en effet pris soin de réserver le mode Admin à quelques élus... (j'aime pas les spams)!
zakath-nath : The Navigator's Children
campanita : Legend of Zelda : Echoes of Wisdom
zakath-nath : Gladiator II
zakath-nath : Ouija: un été meurtrier
castor : L'arme ultime contre les morts vivants
zakath-nath : Dans l'ombre du maître
zakath-nath : Prophétie
Comme au paravent, un passage en coup devant le clavier ensablé, sablier oublié.
Comme au présent que l’on offre, trésor ancien que l’on sort d’un coffre. Comme pour témoigner en corps que l’écrit n’est pas mort mais que simplement il dort… Les mots frappés sur ces touches, comme sur un papier que l'on couche, et qui parfois - mais qui saurait dire pourquoi - font mouche.
Résonances anciennes des temps sans fuite, des larmes sans suite et des vagues subites. Ah, comme j'aimais à ces instants suspendus, graver dans le sable ces messages à jamais perdus. Faisant burin de mon doigt, les cris éphémères repartaient en poussière à ces poètes de jadis et naguère. Et tout ce qu’il y avait d’imparfait dans le temps, conférait à ces fêtes d’éternels airs en des ritournelles langoureuses, propres à séduire les amoureuses.
Qu’aucun passé, aussi simple futile, n’écorna ces souvenirs, me donna le tournis ; alors je tournai la page, en voulu savoir d’avantage. Las, mes moires peu à peu s’estompèrent en des langues étrangères, et rangeai ma plume sur une étagère.
Et toutes les amours que j’avais rêvées plus que parfaites, s’étaient tues, soudain devenues muettes. Et mon cœur avait cessé pour un temps de battre, et le monde avait pris cette couleur grisâtre. Où donc l’envie s’était-elle égarée ?
Cherchant à travers un passé antérieur, j’eus franchi monts et marées pour découvrir de mon oubli la teneur. Quelle histoire m’eut donné pareille terreur qu’a mon insu, l’ignorance fut désignée vainqueur.
Il m’a alors fallu, avec le passé composer. J’ai repris la plume et l’ai retrempée dans l’encre de la vie. Et les souvenirs sont revenus petit à petit, puis les images ont reparu, en noir et blanc comme au commencement, puis en couleur au fil des heures.
Et j’ai appris le conditionnel qu’on dit si exceptionnel : on se voudrait grand et sage, sans vieillir, acquérir le poids des âges, s’envoler comme un oiseau quitte sa cage, grandir un peu, enfin tourner la page. Ah ce temps des rêves ne devrait jamais s’estomper et toujours de l’avant nous pousser…
A-t-on jamais eu raison de la prostitution, s'accomoder
L'homme ne fut-il pas chasseur ou cueilleur avant d'être guerrier
Cultivateur ou pêcheur ne firent-ils pas avant tout métier?
J'ai creusé un profond terrier. Il faut dire que j'aime creuser d'une part et que je recherche un peu de fraîcheur pour me reposer lorsque le soleil s'impose au dehors. Aussi, lorsque la nuit tombe, tout l'univers s'éveille autour de moi. Je sors chasser un peu, faire de l'exercice : j'attrape un criquet, une huppe ou une gerboise.
Cette guerre n'a plus de nom... Il y a bien longtemps que j'aurais du mourir sur le champs de bataille. Avec les honneurs peut-être, mais mort : le corps froid et rigide et anonyme dans une tranchée infâme. Quand nous sommes arrivés au front, nous croyions tous en une victoire rapide. Une simple formalité puisque nous défendions nos idées qui nous paraissaient justes. Nous étions les "bons" soldats et le "bien" doit nécessairement triompher. Comment se pourrait-il advenir autrement? Et puis nous avons goûté la réalité des assauts : l'ennemi était lui aussi convaincu de son bon droit.
Ce soir là, la fraîcheur est tombée précipitamment en même temps que le mur de sable s'est approché. Le chef ayant vu venir la tempête, a fait monter la tente des cérémonies en contrebas d'une grande dune. La tente qui sert habituellement de cantine a été accolée pour abriter les bêtes et les chargements. Ce soir, tous les hommes sont sous le chapiteau de fête bien que l'ambiance n'y soit pas vraiment.
Perdue dans le désert, la caravane s'attarde en un long méandre. A son oreille, la voix du sable lui souffle quelque poème millénaire : un hymne à la vie, si précieuse en ces contrées que l'on croit mortes. Les hommes se taisent la plupart du temps ou bien ils chuchotent comme par peur de l'éveiller. Parfois ils abandonnent un cri ou un rire sans écho. Le désert absorbe tout. Il garde une trace secrète dans sa mémoire minérale, tandis que les traînées s'effacent peu à peu. Rien ne restera de leur passage que cette brève incidence : un jour un pied foula ce grain de sable, mais il s'est refondu dans la masse.
David et Sarah se tiennent par la main et entrent dans le petit appartement. Ils se retrouvent régulièrement depuis déjà pas mal de temps, à la sortie des cours ; ils passent de très bons moments ensemble. Ce sont de longues promenades au bord du fleuve ; tantôt parlant de philosophie, se racontant des histoires, des rêves ou même marchant côte à côte dans le silence. Parfois ils gravissent une colline pour ensemble embrasser du regard cette ville qui abrite leurs amours.
Alors que le clocher de l'église sonnait la demie, Pascal et Sonia enfin seuls s'engagèrent sur le chemin qui mène au château d'eau. De là, ils longeraient la clairière puis s'engageraient sur le sentier du précipice ; Pascal en avait déjà beaucoup parlé à Sonia. Cette déclivité impressionnante remontait à un temps ancien que même les anciens du village ne savaient plus dater ; un glissement de terrain d'une trentaine de mètres, en ces lieux ou la molasse tenait lieu de roche, et ne tenait qu'à cela d'ailleurs. Ses parents l'avaient maintes fois mis en garde contre les dangers de ce ravin, mais cela ne rendait le lieu qu'encore plus attrayant. D'autant qu'à l'automne, on y trouvait de bons champignons : des chanterelles jusque sur les contreforts du précipice, et des bolets un peu plus dans les bois, sans compter les rosés des prés, qui faisaient foison dans le champ voisin, en raison des déjections herbivores abondantes...
Je m'appelle Erwann, j'ai trente deux ans. En ce 26 septembre 1916, me voici seul dans un boyau boueux et nauséeux. Ma compagnie est revenue au front pour un nouvel assaut. Depuis quatre heures nous nous préparons. J'ai froid et j'ai faim mais ne puis manger. Je n'ai guère dormis dans ce bourbier infâme. Une eau boueuse me glace les pieds. Je chasse machinalement un rat en lui lançant une douille vide ou un shrapnel. A vingt mètre devant, j'entends parler allemand : ils s'appellent et se positionnent... Les deux camps préparent l'assaut quotidien.