PetitRenard : Merci pour ces gouttes d'or, dans ce désert qui dort...
Kabotine : j'ai failli croire que ce blog était vide... mais en faisant défiler le joli fond je n'ai pas été décue...
PetitRenard : Oupsss, merci d ton obstination et de ton passage... En effet, ça passe mal sous Internet Explorer... Firefox me convient sans doute mieurx ;)
becassine : Bonsoir Petit Renard , j'aime bien ton désert ..ce ti soleil au loin ...cet étendue de sable ...on doit être bien !:)
PetitRenard : L'Adrar sous le vent, un premier de l'an... Merci de ton passage ;)
becassine : Bisous petit renard :)
PetitRenard : Kikoo becassine. Big Bisous et Bonne Année ;)
gribouillon : un petit bonjour en passant...cela fait si longtemps :)
PetitRenard : Coucou gribouillon! Cela fait si longtemps en effet!!! Heureux de te voir passer, au gré du vent!
MangakaDine : Salut PetitRenard, je t'écris ici parce que j'espère que cet endroit tu en prends encore soin et que tu ne vas pas le laisser à l'abandon. Voici un petit article pour éradiquer les spams de Joueb, si jamais ca te dit de venir nous aider, c'est par là : [Lien]
PetitRenard : Merci MangakaDine, j'ai en effet pris soin de réserver le mode Admin à quelques élus... (j'aime pas les spams)!
- Pourquoi bois-tu? lui demanda le petit prince.
- Pour oublier, répondit le buveur.
- Pour oublier quoi? s'enquit le petit prince qui déjà le plaignait.
- Pour oublier que j'ai honte, avoua le buveur en baissant la tête.
- Honte de quoi? s'informa le petit prince qui désirait le secourir.
- Honte de boire! acheva le buveur qui s'enferma définitivement dans le silence.
Ah des buveurs, j'en ai pas mal rencontrés et même beaucoup servi! Pour me faire de l'argent de poche, je travaillais dans un bar, il y a de cela plusieurs années. Ils n'étaient fort heureusement pas tous buveurs invétérés, mais de ceux là aussi il y en avait. Et de tous poils: il y en avait des calmes qui buvaient juste pour oublier, les peines de la vie et les vacarmes des épreuves traversées ; et puis ceux qui buvaient juste par amitié, pour se retrouver autour d'un verre et quelques histoires se raconter; il y en avait hélas de moins calmes qui avaient déjà tout oublié: leur dignité et même jusqu'à leur femme, que certains n'oublieraient pas toutefois de cogner.
Parmi les plus jeunes, rares étaient les habitués: ils se beurraient la gueule à coups de Ricards trop vite ingurgités et malgré les expériences de ceux qui sur la route s'étaient tués, rien n'était réellement parvenu à les calmer. Dans les plus âgés, il y avait des ivrognes, des vrais avec leur profession de foie cirrhosé... Certains parvenaient tout juste à vous respecter, si par malheur un verre vous leur refusiez. Des éclats de voix et des verres brisés j'en ai vu passer: de grands moments de solitude avant que l'orage et leur rage ne s'éloignent... Mais je garde néanmoins pour eux une affection particulière (sans toutefois cautionner leurs actes): il faut bien que quelqu'un puisse les aimer, puisqu'eux même y ont renoncé!
Le pire de tous ceux là que j'ai rencontrés, était de ma paroisse le curé! Il lui aura suffit d'un an pour ma famille et quelques amis démonter. Il fut un grand révélateur même si sur le coup j'ai eu du mal à digérer. Car lorsque mon père est subitement décédé, un grand soutient des paroissiens nous a été témoigné : c'était beau, c'était bien, le summum de la "chrétienté". Puis deux ans plus tard, quand nous changeâmes de curé, les rumeurs de ces belles âmes l'avaient déjà précédé: on le disait alcoolique, anonyme oublié, et nous étions parmi les rares à vouloir en lui espérer. Mais il voulait de sa position pouvoir tout diriger, et surtout de son mal ne jamais se soigner. Alors nous n'étions que des pions, qu'il a su balayer et à coup de diffamations ils nous a évincés. Ce dimanche là, s'il y avait eu un bûcher, je crois bien que des flammes je n'aurait réchappé. Les jalousies et les rancoeurs de ces esprits de clocher, ont trouver leur bonheur d'enfin pouvoir nous rejeter.
Alors on s'en sort comme on peut, de mon village ma vie m'a éloigné; on se persuade qu'ils n'en valaient pas la peine, que c'était là de fausses amitiés. Mais cela laisse des marques, quand bien même cicatrisées. J'ai éprouvé leur sincérité à tous ces gens bien intentionnés: de ces chrétiens du dimanche permettez moi de douter ; mais je sais que de Dieu ce n'était pas la volonté. De ce prêtre, prophète de mort, les gens se sont peu à peu lassés mais ils n'ont eu aucun remords de nous avoir abandonnés. C'est là un peu le sort de notre humanité, de vivre en se faisant du tort parce qu'on ne sait pas aimer...