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PetitRenard : Oupsss, merci d ton obstination et de ton passage... En effet, ça passe mal sous Internet Explorer... Firefox me convient sans doute mieurx ;)
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PetitRenard : L'Adrar sous le vent, un premier de l'an... Merci de ton passage ;)
becassine : Bisous petit renard :)
PetitRenard : Kikoo becassine. Big Bisous et Bonne Année ;)
gribouillon : un petit bonjour en passant...cela fait si longtemps :)
PetitRenard : Coucou gribouillon! Cela fait si longtemps en effet!!! Heureux de te voir passer, au gré du vent!
MangakaDine : Salut PetitRenard, je t'écris ici parce que j'espère que cet endroit tu en prends encore soin et que tu ne vas pas le laisser à l'abandon. Voici un petit article pour éradiquer les spams de Joueb, si jamais ca te dit de venir nous aider, c'est par là : [Lien]
PetitRenard : Merci MangakaDine, j'ai en effet pris soin de réserver le mode Admin à quelques élus... (j'aime pas les spams)!

Heurtebise

Cette guerre n'a plus de nom... Il y a bien longtemps que j'aurais du mourir sur le champs de bataille. Avec les honneurs peut-être, mais mort : le corps froid et rigide et anonyme dans une tranchée infâme. Quand nous sommes arrivés au front, nous croyions tous en une victoire rapide. Une simple formalité puisque nous défendions nos idées qui nous paraissaient justes. Nous étions les "bons" soldats et le "bien" doit nécessairement triompher. Comment se pourrait-il advenir autrement? Et puis nous avons goûté la réalité des assauts : l'ennemi était lui aussi convaincu de son bon droit.

Quand nous sommes arrivés simples soldats, nous avons tout de suite fraternisé : Émile, Salomon, Paul, Octave, Isaac, Rodolphe... Nous arrivions d'horizons si différents pour certains. La camaraderie faisait partie de nos armes. Les premiers combats ne furent que des mises en bouche : un avant goût "gentillet" avec de simples escarmouches. Les forces en présence jaugeaient le terrain et l'ennemi ; les pertes humaines étaient pour ainsi dire accidentelles. Et puis les stratèges se sont défoulés...

Alors la réalité nous a rattrapés. Pour défendre les abords d'un plateau, notre bataillon a quitté Vassognes. La 2ème compagnie dont je fais partie s'est installée près de la ferme de Heurtebise. On est venu prêter main forte au 12ème Régiment d'Infanterie qui est aux prises avec les boches depuis 2 jours déjà. Et c'est là que nous connaissons 48 heures de bombardements ininterrompus... On s'habitue presque aux explosions et au stress, mais on manque de sommeil. Le bruit court qu'un de nos toubibs a été emporté par une bombe. Mais on réfléchit pas trop à ça, ça porte la poisse.

Et puis dans la matinée du 19, il y a une première offensive et la 3ème et 4ème compagnies défendent leurs tranchées à la baïonnette. Une nouvelle attaque est lancée l'après midi jusque dans la nuit. Et au point du jour, les teutons engagent le gros de leurs troupes : notre bataillon lutte avec acharnement, et les copains commencent à tomber : Marcel, Orette, Roméo, Théophile. Et pour chaque copain qui tombe, on voudrait s'arrêter et crier, mais on ne veut pas être le suivant. Alors on tire et on recharge quand on est à couvert ; quand on n'a pas le temps et que l'ennemi est sur nous, quand sa balle nous a manqué, c'est à celui qui aura la plus longue baïonnette. Et si l'on "triomphe" de lui, il faut déjà penser au suivant. Et tout ça nous parait tout à fait normal, au point où nous en sommes, ça nous est égal ; on voudrait juste se reposer un peu...

Ecrit par PetitRenard, le Lundi 31 Janvier 2005, 22:33 dans la rubrique "Histoires".

Commentaires :

Ookami
Ookami
03-02-05 à 09:27

J'ai un jour rêvé que je faisais la guerre, soldat dans une ville atomisée, combattant des ennemis sans trop savoir pourquoi. Mon camp fut vaincu et je fus fait prisonnier. Nos ennemis avaient gagné, mais aucun d'entre eux n'avait l'air heureux. C'était une guerre où personne n'avait envie de tuer personne et d'où tous les soldats sortaient perdants. Même les vainqueurs.

 
PetitRenard
PetitRenard
05-02-05 à 18:49

En effet, tel est le lot de la guerre... N'est ce pas un échec dès le départ? Celui de l'incompréhension, d'attentes contraires ; probablement un manque de communication ou un manque de connaissance... des autres mais surtout de soi-même. Mais si la vie nous en donne beaucoup d'exemples, doit-on seulement s'en contenter ou ne devrait-on pas chercher à repousser ces limites?
Quand à la guerre de la tomme (pour un savoyard cela fait moins peur) - euhhh l'atome - le seul risque est que c'est nettement plus radical dans son pouvoir de destruction...
Merci de ton passage et au plaisir de te recroiser (ailleurs que sur un champs de bataille :) !!!). Amitiés.

 
Alkhazar
Alkhazar
17-02-05 à 10:24

Re:

Voilà un article bien sombre...
Mais qui fait réfléchir...
J'avais un dicton que je comptais dire, avant de me rendre compte que je l'avais à moitié oublié.

Ce que j'aime c'est que c'est écrit de façon impartiale (enfin à peu près) ce qui ne nous empêche pas d'en déduire tous la même chose : la guerre... euh ben c'est nul (je suis en pleine période de non-inspiration pour les jolies phrases)

Bye
Le paresseux qui oublie toujours de passer par ici.


 


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